Dans l’esprit d’une majorité des amoureux du Tour de France, l’Ain est associé au Grand Colombier avec sa vue imprenable et ses sévères pourcentages (17,4 km à 7,1 % pour la montée depuis Culoz, empruntée par le peloton en 2023). Mais le relief du département offre de multiples opportunités aux organisateurs quand ils réfléchissent au parcours.« L’Ain est un terrain sportivement probant. On peut y tracer tout type d’étapes, quasiment plates, moyennement dures ou très dures. L’environnement est magnifique », nous confiait Christian Prudhomme, le directeur du Tour en juillet dernier.
Un scénario haletant pour l’arrivée à Bourg-en-Bresse
Le suspense se cache d’ailleurs parfois où on ne l’attend pas. Lors de la dernière édition, les favoris avaient déçu en ne se livrant pas bataille dans le Grand Colombier, « laissant » la victoire à Michal Kwiatkowski. Alors que l’étape promise aux sprinteurs à Bourg-en-Bresse avait accouché d’un scénario haletant, avec le succès de Kasper Asgreen , échappé dès le kilomètre zéro et qui avait résisté in extremis au retour du peloton.
Il ne faudra donc jurer de rien avant l’arrivée à Saint-Vulbas l’été prochain, même si les vainqueurs dans la commune de la Plaine de l’Ain sur le Critérium du Dauphiné (Nacer Bouhanni) ou sur le Tour de l’Ain (Gianni Meersman, Matteo Trentin, Nacer Bouhanni et Stefan Bissegger), ces dix dernières années, ont toujours fait parler leur pointe de vitesse, à l’exception de Georg Zimmermann en 2021 sur un tracé très vallonné.
Une volonté d’accueillir le Tour
En 2024, le Tour de France fera étape une deuxième année consécutive dans l’Ain, ce qui était déjà survenu en 2016 et 2017 (arrivée à Villars-les-Dombes et étape Bourg-en-Bresse – Culoz, avant un départ de Nantua douze mois plus tard), mais aussi en 2020 et 2021 (arrivée au Grand Colombier, puis départ d’Oyonnax un an après).
Interrogé sur les liens entre la Grande Boucle et l’Ain et le Jura, très régulièrement visités lors de la décennie écoulée, Christian Prudhomme nous avait répondu il y a trois mois : « Évidemment, il y a la volonté de ces deux départements d’accueillir le Tour mais aussi les relations de confiance tissées ces dernières années. Le premier passage au Grand Colombier, c’était en 2012. Et ce n’est pas un hasard si nous sommes régulièrement revenus dans l’Ain. »
Cette fois, c’est au tour de Saint-Vulbas d’en profiter.
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