La 12e étape du Tour de France programmée ce jeudi pourrait faire de gros dégâts au classement général avant même l’arrivée en montagne, vendredi…
Les prochains jours s’annoncent dantesque sur le Tour de France. Conséquence d’une orgie de montagne entre vendredi, avec l’arrivée au Grand-Colombier, et mercredi prochain, avec notamment la montée du terrible Col de la Loze. Les coureurs peuvent s’attendre au pire. Mais le peloton est tout aussi méfiant avant la 12e étape entre Roanne et Belleville-en-Beaujolais.
Le menu du jour sera en effet copieux dans les Monts du Beaujolais, avec pas moins de cinq ascensions dont deux en deuxième catégorie. Et la folle étape de mardi, sur un parcours similaire, est encore dans toutes les têtes. « C’est un beau terrain pour l’offensive. Pas pour les coureurs du général qui vont attendre plutôt les Alpes, parce que ce n’est pas le moment de gaspiller des forces. Mais ça peut faire une belle étape », a expliqué Thierry Gouvenou, le responsable du tracé du Tour de France. « Ça tournicote dans les vignobles du Beaujolais. Et c’est un peu dans le même style que l’étape d’Issoire, estime-t-il. Mais c’est réservé aux attaquants, aux baroudeurs, ceux qui sont résistants et grimpent bien parce qu’on a des beaux petits cols », a-t-il renchéri.
Cela pourrait changer le classement général
Ces « baroudeurs » ont coché depuis longtemps cette étape. Et certains ont d’ores et déjà annoncé la couleur, à l’instar de Julian Alaphilippe ou Thibaut Pinot. « Ce jeudi il y a une très belle étape, très dure, plus dure qu’on ne le croit je pense, donc on va essayer de passer à l’attaque »,a ainsi annoncé le coureur de la Groupama-FDJ. Mais les attaquants pourraient ne pas être les seuls à se montrer. Il pourrait en être de même des coureurs à la lutte pour le classement général, que ce soit chez les candidats aux accessits, notamment ceux qui veulent se replacer, ou les deux extra-terrestres.
Des bonifications seront distribuées aux premiers au sommet su col de la Croix-Rosier ainsi qu’à l’arrivée. De quoi sans doute donner des idées à Tadej Pogacar, qui n’a que 17 secondes de retard sur son Jonas Vingegaard, si les coureurs à l’avant sont à portée de fusil. «On ne sait jamais ce qui peut se passer sur une étape comme celle de jeudi. Déjà sur la route d’Issoire hier (mardi) c’était difficile, et ce sera un peu similaire. Alors il faudra être très vigilant, sinon cela pourrait changer le classement général », a lancé le Slovène. Et la prudence est également de mise pour le leader de la Jumbo-Visma. « J’attends les Alpes, mais il faudra aussi faire attention à l’étape de jeudi », a-t-il soufflé.
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