Le comité directeur de l’Union cycliste internationale (UCI), réuni jeudi à Wollongong, en Asutralie, a voté à l’unanimité en faveur de la Haute-Savoie pour l’organisation des « super championnats du monde » 2027. Ces Mondiaux regrouperont l’ensemble des disciplines du cyclisme, de la route au BMX en passant par la piste et le VTT, y compris en handisport. La candidature française a été préférée à celle des Pays-Bas.
Au total, ce sont dix-neuf disciplines qui seront réunies, du 11 au 26 septembre 2027 en Haute-Savoie, où les Mondiaux de VTT ont déjà rencontré un grand succès populaire, en août, aux Gets. « C’est une très grande satisfaction pour le cyclisme français[. Cet événement] va amener tous les projecteurs sur notre sport. Mon ambition est qu’il apparaisse au même niveau qu’une Coupe du monde de rugby ou un Euro de foot », a réagi auprès de l’Agence France-Presse (AFP) le président de la Fédération française de cyclisme (FFC), Michel Callot.
Les Mondiaux ont été organisés pour la dernière fois en France à Plouay (Morbihan), en 2000. L’épreuve reine, la course en ligne, se déroulera sur un parcours qui sera le copier-coller de celui des championnats du monde de 1980 remportés par Bernard Hinault, sur un circuit empruntant l’ascension de la mythique côte de Domancy (2,6 km à plus de 8 % de moyenne), sur les hauteurs de Sallanches. « Ça va être grandiose, la côte de Domancy est un petit monument », a déclaré à l’AFP le quintuple vainqueur du Tour de France, ambassadeur de la candidature haut-savoyarde.
« Un projet du XXe siècle »
L’organisation de ces Mondiaux ne fait cependant pas l’unanimité en Haute-Savoie, où plusieurs recours, dont un premier a été rejeté par le tribunal administratif de Grenoble, ont été déposés par un collectif d’associations et des élus écologistes qui fustigent « un projet du XXe siècle ».
Ils dénoncent surtout la construction éventuelle d’un vélodrome à Reignier-Esery, à côté d’Annemasse. Une dépense jugée injustifiée alors qu’il en existe déjà un à Grenoble, en Isère, mais non homologué par l’UCI et vouée à la destruction, selon Michel Callot.
« On fera une conférence de presse tous ensemble le 30 septembre pour rétablir la vérité parce que tout ce qui a été affirmé est totalement faux », a-t-il ajouté, soulignant que, en 2021, le conseil départemental de la Haute-Savoie l’avait « autorisé à l’unanimité à déposer la candidature ».
Du côté des opposants, on ne compte pas désarmer pour autant. Elisabeth Charmot, représentante de l’Association de concertation et de proposition pour l’aménagement et les transports (Acpat), qui fait partie du collectif hostile au vélodrome, a annoncé à l’AFP des « actions spectaculaires sur le terrain », voire l’établissement d’une ZAD (zone à défendre).
Le comité directeur de l’UCI, qui s’est réuni mardi et mercredi, a par ailleurs désigné Montréal comme ville organisatrice des Mondiaux de cyclisme 2026 sur route, un an après Kigali, au Rwanda, et deux ans après Zurich, en Suisse.
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