Mathieu Warnier, Media365, publié le mardi 06 août 2024 à 23h05
Après une première semaine qui a permis au cyclisme français de multiplier les médailles lors de Paris 2024, le président de la FFC Michel Callot assure vouloir profiter de cet engouement.
Michel Callot est un président heureux. A la tête de la Fédération Française de cyclisme (FFC) depuis 2017, ce dernier a vu ses représentants remporter pas moins de huit médailles depuis le début de Paris 2024. Des performances dont les temps forts resteront le sacre de Pauline Ferrand-Prévot en VTT, le triplé en BMX course ou encore les deux médailles lors de la course en ligne masculine pour Valentin Madouas et Christophe Laporte. « Il y a de quoi avoir le sourire, a confié Michel Callot au micro d’Eurosport au Vélodrome National de Saint-Quentin-en-Yvelines. Pour le moment, on a réussi dans toutes les disciplines. » Alors que le cyclisme sur piste a débuté ce lundi, le président de la FFC ne cache pas que Paris 2024 est « déjà une immense satisfaction » mais, surtout, ça confirme que les choix effectués en amont de l’événement ont été les bons. « Ça nous a permis de valider le fait que tout le dispositif de performance qui a été reconstruit après Tokyo portait ses fruits et permettait surtout de traduire l’expression de ce qui se passe dans nos clubs et la capacité de la fédération à rajouter cet échelon vers le très, très haut niveau », a ajouté Michel Callot. Admettant que les Jeux Olympiques offrent « un tel éclairage médiatique » à des disciplines comme le BMX, le président de la FFC s’attend à voir les rangs de ses licenciés augmenter dans les mois à venir. « Ça donne envie à des enfants et c’est super, a-t-il affirmé. Nos clubs sont en train de se préparer à recevoir un afflux conséquent. »
Callot : « Continuer à aller dans cette voie-là »
Mais, au-delà d’attirer de nouveaux licenciés, ces disciplines que sont le BMX course ou le BMX freestyle ont pour caractéristique d’être « beaucoup plus urbaines » que le VTT ou le cyclisme sur route qui, selon Michel Callot « a tendance à se faire éjecter des grandes métropoles parce que c’est difficile de le pratiquer ». « Avec le BMX, c’est l’inverse. Il y a un équipement donc on peut revenir beaucoup plus là où les gens habitent et au cœur des villes », a ajouté le patron du cyclisme français. Mais, s’il y a une discipline qui souffre dans le cyclisme français, c’est bien la piste. S’il y a eu un regain de forme récent, la concurrence ne s’arrête pas en si bon chemin. Pour Michel Callot, « c’est une somme de détails » qui pourrait faire la différence alors que des efforts importants ont été consentis en amont de Paris 2024. Le président de la FFC ne compte pas s’arrêter là en la matière. « Il faut continuer à aller dans cette voie-là, se dire également qu’il faut renforcer encore plus la détection pour ne pas manquer les talents de demain, a-t-il affirmé. On voit que les performances qui ont commencé à se masser ici sur la piste sont également l’affaire d’athlètes d’exception. » Afin d’aider la piste française à progresser, Michel Callot appelle à « encore plus d’émulation » au sein de l’équipe de France et cela passera par « élargir le cercle de ceux qui pourraient être là pour des Jeux Olympiques ». Une mission qui s’annonce périlleuse et qui devra être menée sur le long terme.
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