Le public du Tour de l’Ain n’attendait que cela : le retour de la course à sa date traditionnelle, au cœur du mois d’août. La fête est plus belle, avec son petit air de vacances, l’esprit dégagé de toute autre préoccupation. L’an passé, avec l’organisation à Paris des jeux Olympiques, il avait fallu s’accommoder d’une nouvelle date et d’une malheureuse concurrence avec le Tour de France. Rien de cela en 2025 : du 6 au 8 août, le Tour de l’Ain sera un rendez-vous incontournable pour nombre d’équipes.

Depuis quelques années, il faut se contenter de trois étapes, un peu frustrant parfois, pour ceux qui ont connu, jadis, les cinq jours de course. Mais c’est musclé et dynamique, et si les grimpeurs sont décidément sur leur terrain dans l’Ain, les baroudeurs peuvent également y trouver de quoi s’amuser.

Une épreuve intense

Pour ce qui concerne les sprinters, ils auront peut-être un peu plus de peine à s’exprimer. Le parcours dévoilé samedi soir à Saint-Vulbas, révèle un final tourmenté dès la première étape, une incursion dans le Bugey, du côté de Bénonces, qui pourrait s’avérer un peu dure pour les « grosses cuisses ». Auparavant, le peloton aura suivi un itinéraire sans autre embûche depuis le grand départ de Feillens, un petit tour en Bresse avant la traversée de la Dombes jusqu’au premier passage sur la ligne d’arrivée à Lagnieu.

Un bouquet final par un versant inhabituel

Le lendemain, nous serons en terrain connu, de Saint-Vulbas à Lélex-Monts-Jura , via le plateau d’Hauteville, Giron, le col de Menthières : une première étape de montagne qui a fait ses preuves. Enfin, la course se terminera à Belley à l’issue d’une seconde étape de montagne qui inclut l’ascension du Grand Colombier. On ne peut que saluer le retour au menu du géant du Valromey, qui n’était plus programmé depuis 2020, mais emprunté en revanche par les coureurs du Tour de France en 2023. Chacun se souvient de cette édition marquée du sceau du Covid 19, qui avait réuni un plateau somptueux dans un calendrier bouleversé par la pandémie. Primoz Roglic s’y était imposé au sommet.

Cette fois-ci, le Grand Colombier sera proposé par un versant inhabituel, depuis Anglefort, avant de redescendre côté Virieu-le-Petit, et un final plat jusqu’à Belley, qui en 2013 avait consacré un certain Romain Bardet.