Deux fois victorieux de la Grande Boucle (2022, 2023), et principap rival de Tadej Pogacar en 2025, le champion danois refuse catégoriquement que son fils et sa fille prennent son relais.
Jonas Vingegaard, double vainqueur du Tour de France, semble bien ne pas souhaiter que ses enfants suivent ses traces dans le peloton cycliste professionnel. En cause : une sécurité qu’il juge insuffisante et des risques trop élevés, dans un sport où les chutes spectaculaires et parfois tragiques se multiplient.
Lors d’une interview accordée au journal Het Nieuwsblad, le Danois de l’équipe Visma-Lease a Bike a été clair : « Si mon fils ou ma fille me demande un jour s’ils peuvent faire du cyclisme en compétition, la réponse est non. » Un refus catégorique qu’il justifie par les dangers omniprésents dans le cyclisme moderne.
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Une prise de conscience après un accident grave
En avril 2023, Vingegaard a été impliqué dans un carambolage spectaculaire sur les routes de l’Itzulia, au Pays basque. « J’aurais pu mourir », confie-t-il aujourd’hui. L’accident s’est produit sur une descente rapide, sur une chaussée rendue irrégulière par des racines d’arbres. Selon lui, l’organisation de la course a commis une faute en envoyant les coureurs sur une route aussi dangereuse. Mais le Danois ne dédouane pas pour autant ses propres collègues du peloton.
« Nous, les coureurs, nous nous battons pour des positions à des moments où ce n’est pas nécessaire », explique-t-il. « Trop de cyclistes courent comme s’ils n’avaient pas de freins. » Une mentalité de plus en plus agressive, exacerbée par la compétition acharnée et des pelotons toujours plus homogènes, qui pousse à prendre des risques inconsidérés.
Un appel à la responsabilité collective
Vingegaard estime que la responsabilité de cette insécurité est partagée. « Tous les acteurs du cyclisme sont responsables : les coureurs eux-mêmes, les organisateurs et l’UCI. » Selon lui, la prise de conscience n’est pas encore suffisante au sein du monde du cyclisme, où les chutes restent souvent banalisées. « On ne mesure pas assez l’ampleur du problème », regrette-t-il.
Lors du dernier Tour de l’Algarve, il a encore pu constater des comportements dangereux. « Nous nous battions pour bien nous positionner dans une courbe qui ne menait nulle part. Le respect a été perdu. » Un constat qu’il partage avec de nombreux autres coureurs, à commencer par son équipier Wout van Aert, victime lui aussi d’une chute impressionnante en 2023.
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